Y avait-il des militants d'extrême-droite dans la manif? Le journaliste, qui l'affirme, n'interviewe pourtant aucune personne se présentant comme militant à l'extrême-droite. Il interview deux manifestants qu'il présente comme faisant partie de l'ALF, "Animal liberation front", considéré par le FBI comme un mouvement terroriste, mais pas par la France. Ce mouvement n'est pas classé à l'extrême-droite. Contacté par @si, il explique qu'il ne s'est pas fondé sur ces deux militants, mais sur des propos entendus alors qu'il entrait dans la manif, (sans sa caméraman, et sans se présenter comme journaliste), laissant penser que certains manifestants étaient proches de l'extrême-droite. "Il y a des Musulmans, même ici à Guéret, et en plus il faudrait les subventionner!", a-t-il par exemple entendu Ou encore, lorsque la manif est passée devant des kebab ": "Décidément ils sont partout". Lorsqu'il demande à ces manifestants où ils se situent politiquement, ils lui auraient répondu : "le FN c'est trop à gauche pour nous". "Je n'ai pas dit que la manif était encadrée par des gens d'extrême-droite", souligne-t-il à @si, "il s'agit de quelques éléments". De son côté, un article de presse quotidienne régionale sur cette manif ne fait pas mention de la présence de l'extrême-droite.

Le journaliste ajoute que l'organisatrice elle-même aurait reconnu dans son interview que des militants d'extrême-droite étaient présents. Toutefois, dans son interview à visionner ci-dessus, ce n'est pas ce qu'elle dit exactement : "je ne peux pas leur interdire de venir, à titre individuel. On a un service d'ordre qui interdit tout panneau ou tout slogan qui leur appartiendrait". Contactée par @si, elle assure : "De l'avis de tous les militants de la cause animale présents, il n'y avait personne se revendiquant d'extrême-droite." Quant aux propos entendus par le journaliste : "il y avait peut-être des gens qui ont tenu des propos maladroits, et les journalistes ont entendu ce qu'il cherchaient". Lenoir assure avoir refusé à plusieurs militants d'extrême-droite de venir manifester ce jour-là. "Avec le FN local, on a enfin trouvé un point d'accord : ils militent de leur côté, et nous du nôtre".